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EXPLICATIONS RELATIVES À LA CONTROVERSE SUR L’OCCULTISME
[Bulletin Mensuel de la Société Scientifique d’Études Psychologiques,
Paris, 15 juin, 1883, pp. 116 et seq.]
[This is a continuation of H. P. Blavatsky’s controversy with Mr. Tremeschini, and other members of the “Société Théosophique des Spirites de France,” in Paris. Up to July, 1883, no comprehensive refutation from H.P.B.’s pen appeared in the columns of the Bulletin, in answer to the misconceptions and accusations published in earlier issues. Apart from her comments in the Scrapbook, appended in blue pencil to the clippings containing the articles of Charles Fauvety, Tremeschini, and others, the only item that had appeared in print was her letter to Charles Fauvety, the Editor of the Bulletin, dated from Madras, April 17, 1883. This letter as well as the penciled comments can be fount in the previous volume of this series.
The present excerpts from a Letter to the Editor of the Bulletin dated from Madras, May 17, 1883, appeared together with other material under the general title given above, in the issue of June 15, 1883. This included an Introduction by the Editor, a Letter from Commandant D. A. Courmes, another Letter from Madame de Morsier, “Un Mot de Réponse” by Charles Fauvety, following H.P.B.’s Letter, and a final note by Sophie Rosen.
H. P. B.’s lengthy official refutation was already in the mail, but did not appear until the July issue of the Bulletin.
From a letter of H. P. B. to Commandant Courmes, written in French from Ootacamund. Nîlgiri Hills. July 17, 1883, it would appear that her two Letters addressed to Charles Fauvety were not intended for publication, and she was greatly annoyed at the fact that he printed them in the Bulletin. It would also appear from her words that Fauvety originally refused to print her long and comprehensive refutation, or tried to avoid doing so, and she made inquiries about issuing it in pamphlet form. This apparently became unnecessary (See Contribution à l’Histoire de la Société Théosophique en France, by Charles Blech, pp. 29-30).
The following excerpts from H. P. B.’s second Letter, as published in the Bulletin, were copied from the clipping pasted in her Scrapbook XI (17), pp. 143-147, by courtesy of The Theosophical Society, Adyar.—Compiler.]
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EXTRAITS DE LA LETTRE DE MADAME BLAVATSKY.
Madras, le 17 mai 1883.
À M. Fauvety, président de la Société Scientifique d’Études Psychologiques.
Monsieur le Président.
Le Bulletin mensuel de la Société dont vous êtes le président, n° d’avril 1883, a été lu et traduit à nos membres de la branche des Occultistes de la Société Théosophique, et c’est au nom de cette branche et de la Société tout entière, qui semble avoir été confondue avec cette branche, par MM. les Spirites, d’une manière fort inattendue, que je viens vous demander justice. Cette lettre va être suivie d’une réplique formelle que, nous l’espérons bien, vous aurez la bonté de publier dans votre Bulletin. . . .
Il m’est impossible, dans les limites d’une lettre officielle, de vous énumérer toutes les erreurs et les fausses interprétations, dont les discours prononcés aux conférences des 6 et 21 mars abondent. Qu’il me suffise de vous assurer que ceux qui ont pu nous accuser d’absurdités telles que je trouve dans “les réfutations” n’ont jamais lu le Theosophist. . . .
En attendant que notre Réfutation des “Réfutations des Spirites” vous arrive avec le prochain courrier, j’ai l’honneur de vous prier de faire en notre nom la déclaration suivante à votre estimable Société:
1) Il n’est pas vrai que les Occultistes théosophes de l’Orient aient jamais prêché ou prêchent le NÉANT.
2) C’est tout à fait faux de dire ou d’insinuer, comme l’a fait M. T., que nous, les fondateurs de la Société, ou quiconque de nos membres de la branche des Occultistes, aient jamais proclamé que la base sur laquelle vous (les Spirites) faites poser la morale––“celle de l’immortalité du Moi conscient (Spirituel)—est foncièrement fausse.” . . Je puis vous signaler [?] 0* endroits dans le Theosophist, comme dans les écrits signés par les Occultistes, où il est
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* [First cipher missing in the original.—Comp.]
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affirmé, de la manière la plus claire, que les 7e et 6e principes, la monade divine et son véhicule, l’âme spirituelle (qui ne font qu’un ), sont immortels, indestructibles et infinis. Croyant aux réincarnations innombrables du “Moi spirituel,” le seul “Moi conscient” dans l’Éternité, nul de nous, Occultistes, a jamais pu dire que la conscience individuelle était anéantie ou que le “Moi spirituel” pouvait retomber dans le monde de la matière cosmique première.
Qu’on le comprenne donc enfin! La Société prêche la fraternité universelle basée sur l’égalité, la charité, la tolérance et l’amour mutuels. Elle accepte toutes les croyances, car elle n’admet pas l’infaillibilité (pas plus la sienne que celle des autres), et, n’y croyant pas, elle observe, étudie, compare et tient note de tout sans rien proclamer comme final. Quant à ses branches, pourvu qu’elles pratiquent la fraternité, chaque branche peut croire à ce qu’elle veut, car en matière de religion et de croyance, un Hottentote en sait autant qu’un Fénelon. Les belles paroles et les affirmations d’un Tyndall comme celles de sa bonne se valent, et la Société n’accepte que DES FAITS.
Or les faits ne peuvent être acceptés comme tels sur l’évidence ni d’une ni de cent mille personnes, mais seulement sur l’évidence personnelle propre à chacun. Il va sans dire que je parle ici de faits psychologiques et purement subjectifs, et non des faits physiques. De là la tolérance universelle des Théosophistes, une de nos lois les plus expressément recommandées. . . .
Je vous présente mes excuses, monsieur le Président, de ce qu’il m’est impossible de traduire mes idées plus clairement. Voilà dix ou onze ans que je n’ai plus occasion de parler ou d’écrire le français, j’ai donc commencé à l’oublier. Mais j’ai confidence en votre intuition et surtout en votre sens intime de la justice. Comme j’ai eu l’honneur de vous le dire, nous n’attaquons jamais personne, mais il nous est bien permis de nous défendre lorsque nous sommes attaqués et si injustement. Il a plu à M. T. de nous. . . . de nous présenter comme des charlatans prêchant une science fausse et il vous a plu de publier cette accusation.
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Vous nous permettrez donc de répondre à ces accusations preuves en main, etc. . . .
En attendant, veuillez agréer, etc.,
(Signé) H. P. BLAVATSKY,
Sre. Correspondant de la Société Théosophique.
Adyar, Madras.
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